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FEU LA MÈRE DE MADAME // FEU LA BELGIQUE DE MONSIEUR

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Production Théâtre Royal du Parc
Avec la collaboration de L’acteur et l’écrit

Quelques mois après la création de Feu la mère de Madame, Feydeau quitte le domicile conjugal et prend ses quartiers dans un hôtel au nom prophétique : l’Hôtel Terminus. Le divorce sera prononcé officiellement, huit ans plus tard, à la demande de sa femme. Atteint de syphilis en phase terminale, Feydeau est interné dans un sanatorium en octobre trois ans après. Son esprit sombre alors dans l’incohérence, avec de cruelles rémissions au cours desquelles il prend pleinement conscience de l’étendue de sa déchéance. Feu la mère de Madame s’inscrit dans le cycle de comédies en un acte qu’il intitulait lui-même « du mariage au divorce ». Ces pièces féroces et géniales contiennent l’essence de sa vision du monde, juste avant le silence définitif. La matière en est autobiographique; la structure est, à chaque fois, celle d’une scène de ménage. Feydeau est à l’heure du bilan. Et ce n’est pas brillant. Il prend le parti d’en rire. Furieusement. D’en mourir de rire.


Le 13 décembre 2006, sur la chaine de la RTBF, l’émission « Questions à la Une » déroulait son sommaire. Deux sujets à l’ordre du jour : «Va-t-on supprimer les allocations de chômage en Wallonie ?» et «Les flamands sont ils plus corrompus que les wallons ?» Soudain l’image se brouille, la mire apparaît, puis le générique du «Journal Télévisé». François de Brigode, très grave, annonce alors aux téléspectateurs médusés que la Flandre vient de déclarer unilatéralement son indépendance. Le roi est en fuite vers une destination inconnue. Le drapeau national est en berne. C’est la fin de la Belgique. Ca sonne comme de l’info, ça a la couleur de l’info … mais c’est de l’intox. Le bandeau rouge qui cadre l’image aurait pourtant du mettre la puce à l’oreille des plus crédules : il se termine par un petit pictogramme à l’effigie de «La Dame au Cochon» de Félicien Rops. Si l’émission était une fiction, la peur qu’elle a déclenchée était bien réelle… Jean-Marie Piemme a écrit, à partir de ce point de départ, une farce féroce qui transforme nos souverains en effigies de baraque de foire et notre pays en guignol. Déguisés en Tchantchès et Nanesse, ils tentent de passer la frontière suisse … La petite et la grande histoire de notre pays surréaliste vont en prendre pour leur grade…


Feu la Mère de Madame et Feu la Belgique de Monsieur est un joyeux diptyque sur nos médiocrités privées et politiques. Fiction ? Réalité ? Allez savoir… Une chose est sûre : les personnages cherchent désespérément à sauver les meubles, mais, dans les deux cas, la catastrophe est annoncée. Comme le chantait délicieusement Bourvil : «c’est la fin des haricots».

Avec
Valérie Bauchau, Caroline Detez, Philippe Jeusette et Othmane Moumen
Texte
Georges Feydeau et Jean-Marie Piemme
Mise en scène
Frédéric Dussenne
Assistanat à la mise en scène
Andrés Cifuentes et Quentin Simon
Scénographie
Vincent Lemaire
Costumes
Lionel Lesire
Lumières
Renaud Ceulemans

 

Création

Théâtre Royal du Parc

Bruxelles
du 28 février
au 30 mars 2013

Dates

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